Milléniaux: la génération Y qui n’existe pas

ParGabriel "SEO" Vaugeois

Milléniaux: la génération Y qui n’existe pas

 

Parlons sérieusement des milléniaux…

Ça fait longtemps que je veux me prononcer à ce sujet…

J’espère sincèrement que des “vieux” entrepreneurs liront cet article aujourd’hui.

Justement, si vous en connaissez un, envoyez-lui ce lien.

De temps à autre, je vois les publications d’entrepreneurs dans la quarantaine (et plus) partageant des vidéos et des articles sur les milléniaux, la génération Y.

Il semble y avoir un engouement assez spécial au sujet de cette génération en particulier.

Les marketeurs d’aujourd’hui essaient de trouver une façon d’approcher les milléniaux et de mieux les comprendre, de là cet emballement pour la génération Y.

Je me rappelle encore d’une de mes anciennes clientes, fière d’avoir engagé les dispendieux services d’un consultant dans la soixantaine pour lui expliquer comment approcher les milléniaux…

milléniaux

Après quelques minutes au téléphone, j’avais bien l’impression qu’elle aurait dû m’appeler. J’aurais expliqué le tout gratuitement et avec plaisir.

Vous avez ici, je crois, une réponse assez claire à toutes les questions que vous pourriez avoir à ce sujet.

Pour les nouveaux sur ce blogue, je vous invite carrément à lire mon parcours d’entrepreneur et comment j’ai lancé ma petite entreprise entre deux tacos. Cela vous donnera une assez bonne idée d’avec qui vous avez affaires avant de lire ce texte.

Commençons par revoir les bases, les stéréotypes et terminons avec pourquoi les milléniaux n’existent pas.

milléniaux

Qui sont les milléniaux?

Les milléniaux, les millennials ou la génération Y représentent les gens nés entre les années 1980 et l’an 2000 selon la BDC (Banque de Développement du Canada). Les milléniaux ont aujourd’hui entre +/- 18 et 38 ans et on en dénombre environ 10 millions au Canada. C’est notamment à cet âge en particulier que l’on consomme le plus et cela transforme le paysage économique canadien. L’arrivée des milléniaux sur le marché change absoluement la donne pour beaucoup d’entreprises.

Nous pourrions peut-être même assumer qu’ils annoncent l’arrivée d’une nouvelle ère pour la consommation?  

Ce qui distingue particulièrement la génération Y est son comportement sociologique qui attire définitivement l’attention des marketeurs. Effectivement, vous ne pouvez pas approcher les milléniaux de la même façon que les générations précédentes.

Ce qui différencie les milléniaux sont leurs valeurs, leur relation avec la technologie et leur vision du monde. Attaquons-nous aux grands points qui distinguent les milléniaux.

milléniaux et la technologie

« La génération branchée », ma jeunesse de millénnial en bref.

Je suis certain que la majorité des milléniaux au Québec ont eu une jeunesse très semblable à la mienne. Je me rappelle encore de tout cela comme si c’était hier. En 1997, mon père me parlait de ce tout nouveau site Web pour effectuer des recherches sur le Web, Google. J’allais enfin pouvoir me débarrasser de Copernic, logiciel peu pratique. L’internet a toujours fait partie de ma vie. La technologie aussi d’ailleurs…

seo 2018

Tout jeune, j’écoutais mon grand-père me parler de l’arrivée de l’électricité sur son île perdue au Nouveau-Brunswick et je ne pouvais pas imaginer un monde sans la télé, l’ordinateur, l’internet, les jeux vidéos et la radio. Je ne pouvais donc pas concevoir un monde sans électricité. Dans le temps, j’écoutais mes films Disney et ma musique sur des cassettes. Ce fut une révolution majeure lors de l’arrivée des CD et des DVD. Plus besoin de rembobiner le tout. Maintenant que j’y pense, le mot rembobiner va sûrement disparaître avec les années.

Par la suite, tout est allé tellement vite! Les ordinateurs devenaient meilleurs de mois en mois, le Web explosait sous son énorme potentiel et les CD étaient déjà de vieux trucs n’ayant pas la capacité de performance des DVD. En 2004, un nouveau site Web faisait sensation autour du monde. Pour la première fois, on pouvait être à l’avant-scène sur le Web et le tout était accessible pour la majorité des internautes! J’ai donc suivi la tendance et je me suis inscrit à Facebook. Un an plus tard, YouTube est arrivé.

Les années 2000 étaient vraiment les années folles de l’Internet.

Plus jeune, la télévision faisait partie intégrale de ma vie. J’écoutais avec ma soeur des émissions comme Radio Enfer, Dans une galaxie près de chez vous et Watatatow. Aux fêtes de mes amis, on se réunissait pour jouer à des jeux vidéos. Comme l’Internet, les consoles de jeux vidéos évoluaient aussi rapidement. À chaque année, il fallait que je m’adapte à quelque chose de nouveau, de plus rapide et plus complexe. Cette situation était idéale pour ma soif d’apprentissage. Avec le Web, je n’avais plus à aller dans des bibliothèques. Je pouvais facilement googler le tout et apprendre à tous les jours et ce, constamment.

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En 2007, une équipe de génies a eut l’idée géniale de créer les « smartphones », des téléphones avec lesquels tu pouvais accéder à l’Internet et beaucoup plus. C’est notamment cette année-là qu’Apple a mis son premier modèle de Iphone sur le marché. L’accès à l’Internet était invariablement de plus en plus facile.

C’est aussi au cours de cette décennie que nous avons vu l’arrivée progressive des commerces en ligne. Il était maintenant extrêmement simple de pouvoir acheter une multitude de produits sur le Web. Plus besoin de prendre l’auto: on peut tout faire du confort de son divan à la maison. Je vous raconte tout ceci pour vous mettre en contexte sur la jeunesse d’un millénnial bien ordinaire…

milléniaux

Si je peux résumer le tout, je dirais que les milléniaux sont habitués à l’évolution, à l’instantanéité et au changement. La génération Y a accès à toute l’information nécessaire depuis toujours. Toute notre vie, la technologie a prise une place majeure dans notre quotidien et nous sommes parfaitement capables de nous adapter à son rythme effréné.

Les milléniaux et le travail

Le travail! Faire affaires avec des milléniaux peut s’avérer parfois compliqué. Cependant, tout est tellement évident de mon point de vue.

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Mon opinion

Nous avons vu nos parents avoir des carrières stables et de bons avantages sociaux en échange de dépression, de stress, de crises cardiaques ou de manque d’accomplissement dans une vie. À noter que je n’ai rien contre le concept traditionnel de carrière et ceci n’est que mon opinion. J’ai naturellement rencontré plus de gens dans ma vie insatisfaits par leur choix de carrière que de gens parfaitement heureux de leur choix. Je ne dis pas nécessairement que la carrière est maléfique, mais que ce n’est clairement pas fait pour tout le monde et les milléniaux le savent parfaitement bien.

Donc en gardant cela en tête, il est évident que l’impétuosité de la jeunesse ne voudra pas nécessairement se soumettre au travail et au chemin droit tracé que la société lui offre. Les films de Disney nous ont enseigné qu’il est possible de rêver à plus, à plus gros qu’un emploi dans un bureau de 9h à 17h du lundi au vendredi.

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Les milléniaux visent haut.

Ils ne vivent définitivement pas pour un bout de pain. Il y a notamment 10 milléniaux sur la liste des gens les plus riches au monde du magazine Forbes aux États-Unis. En prenant compte qu’ils sont aussi jeunes, c’est beaucoup!

L’entrevue

Lorsque vous êtes avec un millénnial en entrevue, sachez que vous aussi êtes en entrevue. Devant combler le vide que laissent les babyboomers retraités, cela fait en sorte qu’un jeune aujourd’hui entre 20 et 30 ans a beaucoup d’options rendu sur le marché du travail. Si l’emploi ne convient pas avec un, il ira voir le prochain. Dès les premières minutes, le millénnial saura s’il est intéressé de travailler pour vous et il vous le dira. Il y a notamment une vidéo qui circule sur le Web dernièrement qui m’a fait réagir et j’aimerais commenter le tout.

Regardez la vidéo avant de continuer.

Bien entendu, cette vidéo est une blague qui a pour but de caricaturer une entrevue avec un millénnial. Dès la première minute, on peut déjà remarquer à quel point la jeune femme est connectée au Web avec son téléphone intelligent. À noter qu’une entrevue ne se déroulera pas comme ceci en réalité. Attendez vous à recevoir des questions. Les milléniaux veulent savoir à quoi ça leur servira à EUX de travailler pour VOUS. Avant de s’investir dans votre entreprise, les milléniaux vont s’assurer que l’emploi que vous offrez pourra répondre à leurs besoins et leur style de vie.

Productivité VS être occupé

Ceci est ma réponse personnelle au stéréotype du millénnialparesseux”. Étant adolescent, j’ai perdu un de mes emplois car je n’étais pas un « bon travailleur ». Effectivement, à chaque début de quart de travail, je recevais une liste de tâches de la part de mon patron. Une fois la liste terminée, j’attendais seulement de terminer mon quart et j’aidais les clients lorsqu’il y en avait.

Je me rappelle encore avoir eu à défendre mon cas lorsqu’on me disait que j’étais paresseux. Mon ancien patron s’attendait à ce que je me garde occupé du début à la fin de mon quart de travail. Si je n’étais pas actif à chaque minute, on me payait pour absolument rien. Étrangement, ce n’est pas comme ceci que je voyais le tout. À chaque quart de travail, la liste était complétée et j’aidais les clients lorsqu’il en avait. S’il n’y avait personne et que mes tâches étaient terminées, on ne me payait pas pour rien. J’étais quand même là sur place à garder le fort. Alors pour garder mon emploi, je devais me stresser à refaire le ménage pour m’assurer d’être occupé tout le long d’une soirée… !? Absolument frivole.

D’après vous, est-ce de la paresse ou simplement de la logique? Les milléniaux donnent peut-être l’impression d’être paresseux, mais sachez que la méthodologie de travail d’un moins de 30 sera différente de la vôtre.

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De plus, je sais que Tim Ferriss, l’auteur du 4 hour work week, est parfaitement d’accord avec ma logique. C’est drôle, il y a un chapitre complet dédié à cette question de la productivité VS “avoir l’air occupé”, ainsi qu’une histoire tirée de son adolescence similaire à la mienne dans son livre.

Le travail

Une notion d’importance majeure pour un millénnial est le temps.

Si le travail n’est pas assez flexible pour offrir du temps en famille, entre amis, pour voyager et pour faire d’autres projets, l’emploi ne répondra pas aux besoins du millénnial. Avec cette notion en main, nous pouvons facilement expliquer les plus grands stéréotypes qui font en sorte que les moins de 30 ans ont souvent la réputation d’être insatisfaits, paresseux et narcissiques.

Une vidéo devenue virale pourra vous éclairer sur la question.

J’adore ce que Simon Sinek donne comme analyse des milléniaux. Il est bien vrai que nous avons été gâtés toute notre vie. Tout jeunes, nous recevions des trophées smplement pour avoir participé à des compétitions alors qu’en réalité, si tu n’es pas dans les trois premiers comme aux Olympiques par exemple, il n’y a pas de médaille pour toi. Nous avons été élevé avec ce genre de phrase : “L’important n’est pas de gagner, mais de participer”.

Bien entendu, une fois rendu sur le marché du travail, beaucoup de jeunes ne sentiront pas qu’ils auront accompli quoi que ce soit. Tu ne reçois pas de médaille au travail. Si tu n’es pas le premier, tu es dernier sur le marché du travail et c’est la réalité. Vous faites donc face à une génération qui est extrêmement vulnérable et ayant un manque de confiance en elle-même.

Adaptez vous à ce phénomène maintenant.

Il y a aussi l’aspect de l’instantanéité. L’impatience de plusieurs provient du fait que les milléniaux ne sont pas habituer d’attendre. Comparez l’instantanéité du Web par rapport au rythme de la vie. Cela expliquera décidément le manque d’accomplissement que ressent un millénnial au travail. Tout est trop lent pour un millénnial.

Face à toutes les choses qui ont été dites au sujet des milléniaux et du travail, je ne peux m’empêcher de pondérer sur le fondement de toutes ces données. Bien entendu, dans cet article, je relate un peu de mon histoire et de ma vision. Cependant, est-ce que tout cela est vraiment attribué au fait que je suis un millénnial? Ou plutôt au fait que je suis jeune? 

Nous allons revenir à ce point plus bas…

seo gatineau

Le patron

Ici, je vais me permettre de faire un petit commentaire au sujet du patron. Je vois souvent des “grands chefs d’entreprise” déclarer dans des entrevues pour des journaux d’entreprenariat qu’une grande erreur qu’ils ont commise en affaires fut de garder trop longtemps de moins bons employés…

Quand je vois ce genre de commentaire simplet, j’ai toujours la même question qui brûle mes lèvres: “Et toi, super grand patron du siècle, est-ce que tu as été un leader exemplaire?” Avec ce genre de mentalité, il est évident qu’un tel entrepreneur doit congédier beaucoup d’employés et ce, très régulièrement. “Ce n’est pas de ma faute, mais celle de l’employé”. C’est toujours extrêmement facile de mettre la faute sur les autres et d’éviter de se regarder le nombril 5 secondes pour réaliser qu’il y a une amélioration à faire de son côté.

Je vous rappelle que le millénnial moyen n’a pas grandi dans les mêmes circonstances que vous! Ceci est synonyme de changement. Ce même changement va amener l’industrie à un autre niveau et il vaut mieux  s’adapter dès aujourd’hui.

Par rapport au patron et à l’emploi, voici les grandes lignes de ce que recherche le millennial. Chers patrons et “grands leaders” de ce monde, prenez de minutieuses notes:

  • Les milléniaux veulent un emploi avec un but! Si le millennial n’est qu’un simple numéro dans votre entreprise, ne soyez pas surpris s’il vous quitte soudainement après quelques mois chez vous et ce, pour votre compétiteur.
  • Les milléniaux veulent un coach, pas un patron. Malheureusement, la formule patron ne fonctionne pas. Prenez le temps d’encadrer vos milléniaux. Ils auront un meilleur rendement et vous n’aurez pas à embaucher des gens à chaque année.
  • Les milléniaux veulent du “feedback” régulièrement. Faites des rencontres mensuelles, au minimum. Quand vous rencontrez votre équipe pour du “feedback” seulement quand l’entreprise ne va pas bien, ça donne une très mauvaise impression à vos employés et c’est tout sauf productif.
  • Les milléniaux veulent se concentrer sur leurs forces. Trop de patron ont tendance à se concentrer seulement sur ce que l’employé a mal fait. Essayez de faire un compte rendu incluant aussi les forces de l’employé.

C’est facile de tout blâmer sur les jeunes employés… Trop facile en fait. C’est aussi extrêmement facile de vous en débarrasser rapidement. Cependant, est-ce que vous avez vraiment besoin de faire cela? Avec un bon encadrement, un entrepreneur n’aurait pas à congédier des employés et cela augmentera drastiquement le rendement de son équipe!

Les milléniaux et le voyage

Si je peux répondre rapidement à la question des milléniaux et le voyage, je ne dirais que ceci: Voyager aujourd’hui est tellement facile comparé au siècle passé. Avec tout le contenu et l’information que nous avons sur le Web, ça donne le goût de voyager… non? En plus, il est possible de joindre l’ultime à l’agréable et de joindre carrière et voyage. Également, qui a dit que l’on devait attendre à la retraite pour voyager? Donc pourquoi remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui?

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Passons du coq à l’âne

Étant avant tout un référenceur SEO, mes connaissances sont fondées sur une bonne analyse des données en main. En d’autres mots, il est toujours essentiel d’aller voir le revers de la médaille pour voir ce qui s’y passe. Alors que l’on parle des milléniaux en général, les médias semblent se baser principalement sur des grands stéréotypes.

En contre partie, une analyse en bonne et due forme ne se ferait pas sans une bonne réfutation des éléments énoncés ci-haut.

Là, vous allez sûrement me dire que je passe du coq à l’âne, que je me contredis.  Alors que je viens de répondre aux stéréotypes des milléniaux, je suis prêt à réfuter le concept. J’en suis même venu à me poser la question: est-ce que l’existence du concept de générations distincts ne serait pas bénéfique pour quelqu’un? Et quand je dis bénéfique, je veux dire rentable.

Est-ce que les milléniaux existent vraiment?

Alors que je faisais un peu de recherche pour rédiger cet article, j’en suis venu à me demander si tous ces stéréotypes pouvaient s’appliquer à tous les milléniaux comme une bonne recette de sauce à spaghetti. Tu ne peux pas mettre les 10 millions de milléniaux canadiens dans le même panier et assumer qu’ils sont tous identiques et ce, sans aucune exception. En fait, c’est complètement ridicule de penser ainsi.

Tout ce qu’il me fallait était une preuve ou une piste. C’est là que mon meilleur ami m’a fait parvenir le vidéo de ce gars, Adam Conover de Adam ruins everything et de CollegeHumor Originals.

Bien entendu, j’étais sceptique au début. J’ai voulu vérifier ces dires et aller voir par moi-même. Après une bonne analyse de sa présentation, je ne peux qu’adhérer à ce qu’il dit lors de sa conférence. Adam commence sa conférence en montrant un article caricatural des milléniaux sur le Time Magazine, intitulé  “The Me Me Me Generation”. Le concept de génération est une façon simple de regarder les gens nés dans une certaine époque et de leur attribuer certaines étiquettes. Cependant, il est facile d’utiliser le concept de génération de la façon que vous voulez.

En fait, les étiquettes que nous employons pour décrire une masse de personnes ont tendance à révéler au grand jour nos propres préjudices et notre opinion de ce groupe en particulier. La vraie question est à savoir si ces étiquettes ont vraiment une utilité dans ce que nous cherchons à faire. Dans le cas présent, nous cherchons à comprendre la génération Y, les milléniaux.

Avant tout, il faut savoir d’où provient ce concept de génération clairement établie? La vérité est que ce sont des auteurs américains qui auraient inventé ce concept dans le but de devenir riche! Douglas Coupland, l’auteur de Generation X, a utilisé le concept de génération pour faire de l’argent. Par la suite, nous avons eu une véritable ruée vers l’or. Qui peut nommer la prochaine génération?

Plusieurs milliers d’auteurs ont donc tenté leur chance. Dans le cas de la génération Y, ce sont les auteurs Neil Howe et William Strauss qui ont gagné le gros lot en inventant le terme millennial pour définir la génération Y. Ces mêmes auteurs sont devenus richissimes en mettant sur pied une entreprise du nom de Life Course Associates. Cette dernière a pour but de vendre des consultations aux grandes entreprises pour leur permettre de comprendre la nouvelle génération.

Malheureusement, aborder les générations comme cela est condescendant de leur part. On ne peut franchement pas généraliser en assumant que les 20/30 ans sont tous, sans aucune exception, insatisfaits, paresseux et narcissiques. C’est complètement impossible!

Est-ce que cela s’est déjà produit avant?

Lorsque l’on analyse les générations en Amérique du Nord, on réalise rapidement que nous avons des histoires qui se répètent beaucoup. Nous avons ici le même article écrit par le Life Magazine en 1968 parlant des baby boomers en les décrivant comme étant insatisfaits, paresseux et narcissiques.

babyboomers

À chaque nouvelle décennie, nous avons droit à une nouvelle vague d’auteurs à la recherche de gloire et prêts à décrire une génération n’importe comment dans le but de se faire de l’argent. Le fameux article du Time Magazine sur “The Me Me Me Generation” pourrait très bien être une pastiche d’un article du Tom Wolfe Magazine du nom de “The Me decade” dans les années 70 décrivant les baby boomers comme étant insatisfaits, paresseux et narcissiques. 

Dans ce cas-ci, ne serait-ce pas plus intelligent d’associer ces stéréotypes à la jeunesse plutôt qu’à une génération en particulier? Donc est-ce que les milléniaux tel que décrits dans les médias existent vraiment? Est-ce que les stéréotypes associés à leur comportement ne seraient pas clairement le fruit de leur époque et de la jeunesse?

La morale en bref?

Évitez de généraliser! Tout ce que les 20/30 ans veulent vraiment c’est d’être traités comme des gens normaux. Nous avons naturellement grandi dans une différente époque et c’est tout!

Méfiez-vous de ce que les médias disent à la télévision, lesquels divulguent de vulgaires stéréotypes. Les stéréotypes que vous entendez au sujet des milléniaux sont  faux! Nous ne sommes pas tous pareils… Prenez-nous au sérieux et nous vous retournerons la faveur!

J’espère honnêtement que vous avez aimé cet article. N’hésitez pas à me laisser un commentaire ou à m’écrire votre avis à ce sujet. Il me fera plaisir de vous lire.

En plus, je suis prêt à parier que d’ici 20 ans, nous allons avoir le même débat sur la génération suivante. Nous allons répéter la même salade et redire les mêmes mêmes choses… et je referai un article à ce moment-là sur le sujet!

À propos de l’auteur

Gabriel "SEO" Vaugeois administrator

Générateur de prospects / SEO / Marketing / YouTuber / Freelancer

15 commentaires pour l’instant

Patrice chartréPublié le8:32 - Fév 28, 2018

Waw, je dirais que tu la decrit parfaitement notre réalité. Merci pour la bonne lecture

    Gabriel « SEO » VaugeoisPublié le10:50 - Mar 7, 2018

    Merci mon vieux! Je suis heureux que tu aimes l’article!!

    EileenPublié le4:11 - Oct 10, 2018

    Super article! je ne peux que être d’accord surtout sur le plan professionnel. Je commence tout juste à m’intéresser justement à notre jeunesse et ses conséquences dans le monde en ce moment mais il est vrai que notre vision est loin d’être la même que celles de nos patrons. Et effectivement ce débat l’humanité l’aura en permanence car nous en sommes tous différents. et pour conclure, oui le fait de nous mettre tous dans le même panier est forcément rentable.
    Bref je suis totalement d’accord avec cet article ! Merci

Francis LerouxPublié le8:57 - Mar 7, 2018

Je te dirais Bravo pour cet article! Étant un entrepreneur de 31 ans je me reconnais très bien à certain passage. Mes meilleurs employés sont des  »milléniaux ». Je crois aussi comme toi que le concept de génération n’existe pas ou peu, bref, beaucoup de vérité la-dedans, merci!

Alain TremblayPublié le11:29 - Mar 9, 2018

Excellent article, je ne suis un vieux ‘boomer’ et je travaille continuellement avec des jeunes, je me fais un devoir d’essayer de comprendre leur réalité et de m’adapter. J’ai besoin d’eux, ils n’ont pas forcément besoin de moi, donc à moi de faire les efforts pour qu’ils soient bien dans leur milieu de travail.

Merci Gab excellent article encore une fois.

    Gabriel « SEO » VaugeoisPublié le11:53 - Mar 9, 2018

    Hey hey mon « vieux » 😉

    Ton commentaire a fait ma journée! Je suis heureux que tu aimes l’article! Au plaisir de t’avoir aidé dans ta relation avec tes employés!

    GAB SEO

RéalistePublié le8:22 - Juin 24, 2018

Mon commentaire ne sera certainement pas publié puisqu’il va à l’encnotre de votre article.
Tout d’abord, je ferai abstraction du fait que votre article est fortement inspiré d’articles ayant été écrit bien avant le vôtre.
Bref, votre article ne semble être qu’une pathétique tentative d’excuser la peur de l’engagement, le refus de prendre ses responsabilités et se veut, par la même occasion, une tentative de justification du besoin pressant de tout avoir.
Évidemment, les Y, les milléniaux ou millénariaux, peu importe l’appellation, qui seront ravis de votre article sont peut-être ceux qui cherchent à justifier leur laxisme et enfin, ils peuvent le faire.
Changer de carrière comme bon leur semble, voyager quand ils le veulent, la gratuité scolaire (vous n’en parlez pas dans votre article, mais cette génération la revendique), etc., bref, toutes des choses difficilement compatibles avec l’essor et l’économie d’une société. Si Y veut voyager 6 mois par année, alors il s’agit de 6 mois sans contribuer à l’économie locale (pas d’impôt). En quarante ans de carrière, Y n’aura contribué que 20 ans. Et parce que Y veut tout et maintenant, à l’âge de la retraite il exigera une prise en charge complète par l’état.
Et ce sont les générations suivantes qui paieront pour les désirs futurs de Y, parce qu’il aura voulu vivre seulement dans l’instant présent, tout en méprisant les générations et les façons de faire du passé.

Je vous souhaite, à vous et à vos lecteurs, de ne pas trop souffrir lorsque vous tomberez (de haut) et que vous verrez vos illusions s’évanouir. D’ici-là, profitez bien de votre vision utopique au pays des merveilles.

    Gabriel « SEO » VaugeoisPublié le3:07 - Sep 7, 2018

    Bonjour! Merci pour ton commentaire. Ce n’est pas parce que tu réfutes ce que j’avance dans cet article que je n’allais pas le publier. Aussi, j’aurais bien aimé que tu nous laisses ton nom.

    À noter que la conclusion de l’article est de ne pas généralisé. De plus, je tiens à mentionner que les revenus de Gab SEO sont déclarés en bonne et due forme à Revenus Québec et que nous employons que des canadiens au sein de l’entreprise.

    Par la suite, sachez que nous œuvrons dans le développement d’affaires numérique pour les entreprises au Québec et au Canada. Il s’agit là d’une de nos nombreuses contributions à l’économie locale du Québec.

    Pour conclure, j’ai lancé mon entreprise à partir du Mexique exécutant le tout à distance… pour faire ceci, il faut être engagé et très responsable. J’aimerais simplement avoir ce que vous cherchiez en nous trouvant sur Google via le mot-clé « Milléniaux »…

    PhilPublié le2:06 - Oct 5, 2018

    Vous n’avez pas été dans une entreprise depuis fort longtemps! Les gens les plus engagés sont très souvent les milléniaux. Ils ont soif de succès et de réussite. Ils ne veulent pas travailler pour faire de l’argent, ils veulent travailler pour s’accomplir. Je crois que c’est la plus grande preuve qu’ils savent prendre leur responsabilité en main.

    Vous ne pensez pas qu’ils regorgent de courage? Vous, seriez-vous prêt à aller vivre à l’extérieur pendant 6 mois pour aller découvrir une nouvelle culture et apprendre à mieux connaitre les autres coutumes? Voir autre chose que notre petit peuple québécois…? Sans oublier qu’ils travaillent à distance durant tout ce temps. Ça prend des gens engagés et ils font leurs preuves.

    La majorité des milléniaux cotisent déjà pour leur retraite, soit bien avant l’âge à laquelle les autres générations ont commencé à le faire. Ils n’auront pas besoin de l’état pour les faire vivre. Ils sauront se débrouiller. Nous sommes dans une ère révolutionnaire grâce à la technologie. Ils savent en tirer profit. De toute manière, c’est la même histoire qui se répète à chaque génération. Tout le monde à 20-30 ans veut se dépasser et faire un métier qui le passionne. Ce serait triste si tout le monde avaient de petites ambitions et accepteraient d’être fonctionnaires plutôt que de faire son possible à changer le monde.

    Bref, votre commentaire Monsieur ou Madame « Réaliste » est condescendant et manque de respect. Je vous souhaite plutôt à vous de ne pas trop souffrir dans vos illusions en vous isolant des milléniaux qui seront vos médecins, vos pharmaciens et les gens qui s’occuperont de vous.

Natalia SclifosPublié le8:23 - Déc 8, 2018

Merci pour cet article captivant!!! J’ai vraiment eu du plaisir de le lire, même s’il est un peu long. Vous avez traité la jeune génération beaucoup du point de vue employés, etc. Quel comportement consommateur associez vous à cette génération?
Est- ce qu’il y qqch que les démarque des autres jeunes générations? Matérialistes, généreux, sont ils plus avertis que les autres? Qu’en est il de ceux qui ont un revenu élevé (début génération)?

Merci grandement pour votre réponse.

    Gabriel « SEO » VaugeoisPublié le11:55 - Déc 9, 2018

    Bonjour!! Je suis bien heureux que tu aies apprécié cet article! Effectivement, il est long, car il y a beaucoup de contenu à couvrir. Tu vois, malgré la longueur, je n’ai même pas abordé la question de la consommation.

    Avant tout, je te rappelle que la conclusion de l’article est de NE PAS GÉNÉRALISER comme Mister Réaliste en-bas ici… Par rapport à la consommation, en bref, je te dirais que la grande différence c’est le Web. On commande des vêtements, de l’équipement, nos cadeaux du temps des fêtes, tout!!! Fort à parier que les centres d’achat intérieurs vont disparaître au cours des 20 prochaines années… Google « Galeries Laurentides » et tu verras l’avenir qui les attend hahahaha

JenniferPublié le12:44 - Juin 4, 2019

Tout est vrai !! Très bon article !!

Tranche de vie et point de vue d’une Génération Y ‘accotée’ :

Je suis présentement sur le marché du travail et ça depuis déjà 12 ans. Je suis fidèle à mon employeur depuis 11 ans parce qu’il a su me ‘sizer’ dès le début. J’ai eu l’opportunité d’occuper plusieurs postes au sein de l’entreprise (métier technique, gestionnaire, stratégie) puisqu’il a vu le potentiel d’apprentissage et d’adaptation rapide et qu’effectivement, nous la génération Y, faisons le tour assez rapidement de ce qu’un poste exige de nous (multi-tâches). De là, notre ‘lassitude’ et notre envie de faire autre chose parce que nous aimons faire aller nos neurones et non ‘stagner’. Contrairement aux autres générations, ça nous prend pas 10 ans à maîtriser les compétences que nous devons acquérir pour occuper tel ou tel poste. IL FAUT QUE ÇA BOUGE !! Nous passons pour des prétentieux quand nous avons la fâcheuse idée de se comparer avec les gens d’expérience occupant un poste similaire…. c’est parce que nous regardons le résultat au bout de la ligne et OUI, ça nous frustre de voir que nous sortons beaucoup plus d’ouvrage pour un plus petit salaire. Je comprends que l’expérience a un prix mais qui s’occupe de comparer le rendement ? Ce n’est pas le fait qu’ils gagnent plus mais bien les résultats qu’ils sortent. S’ils seraient challenger pour en faire autant que nous, il serait tout à fait légitime qu’ils gagnent plus. Sans ça, il y aura toujours une frustration de ce côté de la part de notre génération.

Aujourd’hui, j’occupe un poste qui me permet ‘d’ouvrir les yeux à l’organisation’. Les fameuses phrases du type : ‘ça fait 20 ans qu’on fait ça de même’, ‘qu’il faut aller au rythme des gens’, ‘que nous pouvons pas changer les choses du jour au lendemain parce que nous allons se faire virer de bord’, etc. Eh bien, chers lecteurs des générations X et précédentes, sachez que tout le boulot que nous avons à faire aujourd’hui est dû principalement à cause de vous. C’est vrai que ça paraît irréaliste de penser vouloir changer les chose et ce rapidement. Ça, c’est à cause que nous avons 20 ans à rattraper !! Si les gens auraient fait leur travail comme il se doit dans le temps, il n’y aurait pas tant de pots cassés à réparer. Aujourd’hui, il faut éduquer les plus vieux au changement de culture et à l’adaptation. Je reviens avec la phrase : ‘Ça fait 20 ans qu’on fait ça de même, t’es qui toi pour me dire que je dois changer mes façons de faire’. Eh bien, je t’annonce que ça fait 20 ans que tu ne le fais pas correctement et que je ne sais pas qui était ton patron dans le temps qui n’a pas pris le temps avec toi de comprendre pourquoi tu le fais comme ça, il manquait assurément de confiance ou ne maîtrisait pas parfaitement les infos de la tâche que tu dois accomplir (BIG erreur que nous voyons encore aujourd’hui dans une bonne partie des leaders en place). PARENTHÈSE : si vous voulez notre engagement, il faut des leaders crédibles qu’il savent de quoi ils parlent, qui donnent l’exemple, qui communiquent clairement, qui sont de bonne humeur et surtout humains. Sans ça, il sera difficile d’avoir un respect ‘authentique’ de notre part.

Nous ne sommes pas arrogants mais bien logiques. Oui, nous posons beaucoup de questions qui commencent par un ‘pourquoi?’. C’est notre soif d’apprendre, de comprendre pour ensuite tomber en mode ‘amélioration’ ou ‘solution’ pour faire en sorte que tout va de mieux en mieux. Nous avons besoin de comprendre le comment du pourquoi parce que nous sommes encore une fois logiques. Nous pouvons voir assez rapidement si ça l’a de la valeur ajoutée ou pas. Aussi, ça fait partie de notre confiance puisqu’il faut maîtriser pour pouvoir faire face à toutes les situations.

Autre point, Génération X et avant, communiquez CLAIREMENT et efficacement ! Souvent, on nous exige de faire des tâches spécifiques sans nécessairement avoir pris le temps de nous expliquer pourquoi on fait ça, qu’est-ce que ça va amener de plus ou à quoi ça va servir. Vous allez avoir beaucoup d’avocats du diable dans l’avenir (nous occuperons 40% du marché d’ici 2020 😉 !) qui vont vous challenger. Je précise par contre que ce n’est pas pour être réfractaire mais bien dans l’optique : vends-moi ton idée ! Il faut être convaincu pour être convaincant donc si tu me convaincs, je serai ton disciple le plus fidèle pour répandre la bonne nouvelle de cette nouvelle façon de faire ! Nous aimons faire la part des choses et donner notre point de vue si ce n’est pas logique, c’est tout ! Si l’idée est plausible, tassez-vous de là qu’on pèse sur le gaz !! Vous n’aurez jamais enregistré autant de beaux chiffres sur la productivité 😉 !

Dernière chose, ARRÊTEZ de vouloir nous ralentir. Je me fais souvent dire : ‘Sois patiente, ça n’ira sûrement pas au rythme que tu souhaites mais petit train va loin, une étape à la fois.’ Il faut mettre 10 paires de gants blancs pour approcher les gens parce qu’ils sont frustrés par l’accumulation des années de mauvaise gestion !! C’est une erreur fondamentale ! Ils sont juste habitués de se faire pousser des choses dans la gorge sans place à leur point de vue, comme des numéros et non des humains. LAISSEZ-NOUS aller et les gens nous suivrons à 100 000 à l’heure ! C’est à ça qu’ils servent nos fameux 50 000 pourquoi, à comprendre le plus clairement possible. Il est facile par la suite de communiquer quand on maîtrise le sujet et faire valoir nos points. Vous voulez challenger, allez-y ! Nous avons posé plus de questions que ‘pas assez’ donc nous avons certainement une explication à vos questions et saurons comment vous embarquer avec nous !

Voilà ma façon de voir les choses !

Nos parents ne nous ont pas appris à être des personnes gâtées pourries qui veulent tout avoir tout de suite mais bien de nous préparer à faire notre place en tant qu’individu dans une société où ALPHA régnait (baby-boomers=hiérarchie), nous surpasser pour nous faire valoir pour ce que nous sommes vraiment et de le reconnaître, là où ALPHA ne veut pas partager le mérite.

N’oubliez pas : Un bon leader sait bien s’entourer et c’est L’ÉQUIPE qui fait toute la différence 😉 !

Sacré milléniaux! – EnveloppePublié le9:38 - Déc 15, 2019

[…] Gabriel SEO Vaugeois, Milléniaux: la génération Y qui n’existe pas, 29 janvier 2018 […]

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