Le parcours d’un entrepreneur

ParGabriel "SEO" Vaugeois

Le parcours d’un entrepreneur

 

Pour vous, ce site Web est probablement bien ordinaire. Je me doute qu’il paraît même horriblement laid aux yeux d’un designer graphique. Le 19 décembre 2017, j’ai lancé cette plateforme numérique dans le but de promouvoir mes services en référencement Web, en publicité numérique et stratégie Marketing à Gatineau. Le fait de mettre ce site en ligne a beaucoup de signification à mes yeux. En bref, il s’agit de quelque chose de symbolique et d’unique pour ma carrière.

Au fil des années, ce ne sont pas les projets qui ont manqué! Avoir des idées est l’essence même qui fait rouler un entrepreneur.

5$ pour couper du gazon

Tout jeune, je savais déjà que je voulais travailler pour moi. À douze ans, j’ai lancé un petit projet affectueusement nommé « Jardinier en herbe »; l’objectif était de faire du paysagement et de la tonte de gazon chez les voisins.

Je me rappelle encore que mon père, enthousiaste, m’avait imprimé une série de cartes d’affaires en papier exprès pour imprimante à jet d’encre – ainsi que la liste de prix pour distribution – avec notre numéro de téléphone et le tarif de base pour tondre la pelouse. 5$ de l’heure, c’était beaucoup à mes yeux… à l’époque.

Vente de bombes puantes au secondaire

Adolescent, j’avais de la difficulté à respecter l’ordre établi à l’école. Avec un de mes meilleurs amis, nous avions eu l’idée de lancer une petite « business » de farces et attrapes. Nous avons trouvé des bombes puantes au Dollarama à 0.20$ l’unité. C’est vite dit, il s’agissait dans les faits d’un simple sac de plastique contenant du vinaigre et du soda puant, donc rien de vraiment dangereux.

Nous vendions donc nos petites bombes puantes en dehors des heures d’école. Les ventes avaient justement « explosé » lorsqu’une de nos bombes a éclaté à l’intérieur de la polyvalente durant l’une de nos pauses. Le personnel a dû évacuer une grande partie des élèves!

Le musicien qui se gère lui-même

Au Cégep, je ne me suis impliqué que très peu de temps au sein du comité spectacle. Après avoir vendu plus de 100 billets à moi seul pour un des spectacles de mon groupe, le calcul a été assez simple lorsque j’ai vu un des employés du Cégep partir avec l’argent de mes billets pour mon spectacle que j’avais organisé de A à Z.

Il était hors de question que je m’engage à nouveau dans un autre spectacle et finir par tout donner l’argent à quelqu’un d’autre. « Éthanol », mon groupe rock à l’époque, attirait l’attention auprès des étudiants du Cégep de l’Outaouais, au campus de Gabrielle-Roy. J’ai donc profité de la lancée du spectacle pour organiser une série de concerts durant l’hiver 2010, lesquels ont connu un franc succès. La salle était toujours pleine à craquer. Je me souviens que j’employais mes amis pour venir m’aider à faire tourner les spectacles. J’en étais rendu à gérer des employés, des musiciens, créer les affiches, vendre les billets, annoncer le tout et m’occuper de la gestion de toute la logistique d’une soirée.

À un certain point, ma « jobine » au Rona est devenue mon « à côté » et organiser des spectacles, ma principale source de revenus. Après quelques mois, j’ai profité de l’occasion pour payer tous les enregistrements d’Éthanol avec les profits des spectacles.

Le musicien devient l’organisateur

Après deux ans de pur plaisir, mon groupe a pris fin à l’arrivée d’un printemps. Le batteur partait étudier à Montréal, un autre à Québec, etc. Le groupe s’est dissous et je me suis retrouvé du jour au lendemain sans groupe de musique à promouvoir.

Ce n’est pas longtemps après que j’ai commencé à recevoir des appels comme ceci : « Gab! Qu’est-ce que tu deviens mon vieux? On pourrait s’organiser des spectacles comme dans le temps! Ça te dit? ».

J’ai donc recommencé à organiser des spectacles. Je terminais presque mes études au Cégep en Intégration Multimédia. En d’autres mots, j’apprenais à concevoir des sites Web. J’organisais régulièrement des compétitions entre groupes de musiques et un des prix que j’aimais donner aux gagnants était la conception d’une plateforme Web. Il est arrivé à quelques reprises que d’autres groupes m’engagent pour leur concevoir un site Web aussi!

Éventuellement, j’ai lancé une Web-série de musique du nom de La Petite Scène. Mon but était de promouvoir les groupes musicaux de l’Outaouais sur le Web et organiser des spectacles. Malheureusement, n’ayant pas de plan d’affaires en main et des contrats à faire signer aux musiciens, l’expérience n’a pas été aussi concluante. Le jardinier en herbe avait fait le tour du jardin. J’ai eu envie de relever d’autres défis.

“L’agence Web” Gab dans le sous-sol de sa mère – 1

Effectivement, j’ai essayé de me lancer dans la création de site Web vers la fin du Cégep. Cependant, je tombais soit sur des clients ayant très peu d’argent ou ne payant pas. J’ai rapidement laissé tomber l’idée car je commençais tout juste à travailler pour une vraie agence Web en Outaouais.

“L’agence Web” Gab dans le sous-sol de sa mère – 2

Après un an à travailler pour ma première agence Web, j’ai reçu une « promotion » bien spéciale. Mon employeur à l’époque a congédié une série d’employés, cinq pour être juste, la même journée. La veille, il m’avait dit qu’il allait réduire mes heures de moitié. Deux jours plus tard, je reçois cette fameuse “promotion” : je devais prendre la place de l’adjointe administrative et continuer à faire le travail que je faisais déjà et ce, sans augmentation.

Je me suis donc mis à faire un peu de gestion de projet. Je me rappelle vendre de petits mandats Web de 100$ à 2000$ aux clients de l’agence. Un soir, le tout me frappa comme la foudre. J’étais payé à 14$ de l’heure et je vendais des mandats à 100$ de l’heure pour des projets que j’aurais très bien pu faire moi-même… sans l’agence Web!

J’ai donc recommencé à faire de petits contrats ici et là… jusqu’à ce que mon patron s’en rende compte de par les clients qui demandaient à me parler directement et, bien que je travaillais à mes affaires en dehors de mes heures de bureau, il a voulu couper l’herbe sous le pied de la « compétition ».

Du sous-sol à un sac à dos

Alors que je m’étais déjà retrouvé un nouvel emploi comme stratège Web pour une deuxième agence Web, une crise existentielle s’est manifestée. J’avais le goût de voyager et de m’essayer en tant que « Digital Nomad », ces travailleurs autonomes n’ayant pas de bureau fixe et travaillant à partir de partout autour du monde.

Je me sentais prêt à faire le saut et à me lancer à mon compte comme consultant marketing. C’est après plusieurs mois de voyage et beaucoup d’essais / erreurs que j’ai pris conscience de mes besoins de formation et je n’étais pas prêt à jeter l’éponge juste comme ça! J’avais besoin d’apprendre à naviguer dans le monde de l’entreprenariat avec un entrepreneur établi; quelqu’un qui s’y connaissait et qui avait l’expérience qui, comme le bon vin, vient du nombre des années.

Parlant d’entrepreneur, j’en connaissais justement un et je savais qu’il attendait mon retour. J’ai donc appelé ma deuxième agence Web et je suis revenu à Gatineau plus motivé que jamais!

Être payé pour apprendre

Si j’avais un seul conseil à donner à quelqu’un qui aimerait devenir entrepreneur, le voici : «Pour apprendre à gérer une entreprise, il faut aller travailler de proche avec un entrepreneur.» Je suis donc allé à ma deuxième agence travailler avec celui que je surnommerai plus tard mon Yoda des affaires.

Étant assis à moins d’un mètre de lui sans arrêt pour 17 mois et ce, 40 heures par semaine, j’ai eu tout le temps nécessaire pour revoir à fond ma façon d’approcher les prospects, ma façon de répondre aux appels d’offre, d’aborder la structure de mes mandats, etc. De plus, Yoda et moi avons profité de tout ce temps pour mettre sur pied une série de projets tels une stratégie de contenu, un nouveau site Web pour vendre des conférences sur le marketing, un concours pan-québécois et, surtout, des stratégies d’après-ventes.

Ayant énormément appris durant ces quelques mois et voulant continuer à travailler avec mon patron, j’ai tout fait pour rester en règle avec lui. Je savais déjà que je retournais voyager et mon objectif était de travailler à distance avec lui. Malgré tous les efforts et tentatives, il ne changea jamais d’avis à ce sujet. Sur le coup, j’étais bien évidemment triste face à sa décision. Cependant, après quelques mois à mon compte, j’ai réalisé qu’il m’avait, sans le savoir, rendu service. Les Américains appellent cela « a blessing in disguise ».

Entreprenariat numérique en-dehors du Québec

Avec Maya, ma partenaire de vie, j’allais repartir voyager et nous avions pour objectif de travailler sur le Web alors que nous étions sur la route. L’idée est de joindre l’utile à l’agréable. Nous désirons avoir un style de vie qui tourne autour de nos passions, non un style de vie qui tourne autour d’un simple emploi.

Nous sommes partis de Gatineau alors que je n’avais qu’un seul client qui avait manifesté son intérêt à m’envoyer du travail à la pige. Une fois rendus au Mexique, nous avons loué un appartement pour deux semaines dans la capitale de la basse Californie du sud, à La Paz. Avec toutes nos journées devant nous, nous avons lancé Gab SEO alors que nous étions à cet endroit.

Ayant besoin de créer plusieurs sources de revenu, nous avons travaillé pratiquement tout le temps que nous étions là-bas. Nous envoyions des CV à des agences Web, des firmes de publicité, des médias, etc. C’est notamment à La Paz que nous avons rejoint TVA Gatineau-Ottawa et le journal Le Droit pour la section Affaires du journal. Avec ces deux parutions dans les médias, nous avons redoublé d’efforts pour aller nous chercher de nouveaux clients et de nouveaux partenaires.

Après nos deux semaines à La Paz, nous avons quitté la basse Californie pour nous rendre à Guanajuato. Une fois dans le centre du Mexique, nos affaires ont commencé à décoller. Nous avions à ce moment-là plusieurs clients en Outaouais, à Montréal et à Québec. Alors que je repensais à notre processus de vente, j’ai rapidement réalisé que j’investissais beaucoup trop de temps dans la recherche de prospects. Nous avions définitivement besoin d’une meilleure méthode. J’ai donc décidé de créer un site Web. Au total, cela aura pris environ deux semaines pour finaliser la version beta du site Web. Avec un peu de temps, une bonne stratégie de contenu et de l’optimisation SEO, le site Web va se rentabiliser de lui-même.

Qu’est-ce que le futur nous réserve?

Le futur nous réserve de belles surprises et de beaux projets! Je suis vraiment heureux d’avoir trouvé une façon de voyager et de continuer d’avancer dans ma carrière. Ce site Web représente un petit pas pour ma vie mais un grand pas de plus sur mon chemin d’entrepreneur…  

À propos de l’auteur

Gabriel "SEO" Vaugeois administrator

Générateur de prospects / SEO / Marketing / YouTuber / Freelancer

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